COMMENT A ÉTÉ ÉLABORÉ CE QUESTIONNAIRE ?
Le burnout est un syndrome qui a été étudié et théorisé par de nombreux penseurs et chercheurs depuis une cinquantaine d’années. Ces derniers ont mis en place des tests destinés à mesurer le degré d’épuisement professionnel atteint par une personne. Citons ici les principaux et les plus connus :
- celui de Karasek (Karasek et Theorell, (1990) le “Job Content Questionnaire (JCQ)” également connu sous le nom de ‘Questionnaire de Karasek’,
- celui de Maslach et Jackson (1996), le “Maslach Burnout Inventory (MBI)”
- celui de Siegrist (1996), le test de “Déséquilibre Efforts/Récompenses” dit ‘Questionnaire de Siegrist’,
- et celui de Kristensen & al. (2005), le “Copenhagen Burnout Inventory (CBI)”dit “Test de Copenhague”.
Chacun de ses tests a ses propres caractéristiques et intérêts pour permettre à une personne d’identifier et de mesurer son degré d’épuisement. L’INRS détaille cependant – dans les documents téléchargeables ci-dessus – leurs limites. Et c’est le plus souvent pour dépasser les limites d’un précédent modèle que de nouveaux tests ont été créés.
La limite commune observée dans les résultats de l’ensemble de ces tests tient à leur difficulté à tenir compte de la part de déni de la personne vis-à-vis de sa propre situation, chacun de ces tests relevant d’un auto-diagnostic. Déni qui peut être lié aux craintes des conséquences d’un aveu de faiblesse sur son emploi ou sa carrière comme à l’impossibilité pour la personne d’avoir le recul et la lucidité nécessaire pour établir un auto diagnostic.
Nous n’avons pas la prétention de révolutionner les tests de mesure du burnout ni de remettre en cause les modèles pensés et testés auprès de très nombreuses personnes depuis de longues années. Mais devant ce déni que nous avons si souvent perçu chez de nombreux salariés, il nous a semblé nécessaire de proposer un outil simple et utilisable par une personne extérieure au salarié (son manager, le DRH, un collègue de travail, les représentants du personnel, voire le médecin du travail) pour interroger la situation actuelle de la personne, prévenir le risque de burnout et surtout pouvoir accompagner la personne à temps.
Ce questionnaire a été construit en tenant compte des grands items proposés par les tests les plus connus et de leurs philosophies respectives. Il est le fruit d’un long travail de recherche établi grâce au mémoire d’expertise que j’ai soutenu pour l’obtention du MBA Management des Ressources Humaines de l’Université Paris Dauphine
Il permet à un observateur extérieur d’évaluer les impacts de déterminants organisationnels et de déterminants personnels dans la survenance d’un épuisement professionnel corroborés par la présence d’un certain nombre de signes.